Tour de chauffe

Encore 1 an avant la retraite ! Je commence à penser à mon projet de pèlerinage à Compostelle l'an prochain et en parle à mon ami Jean-Pierre D. qui a déjà fait x fois le Chemin. "Viens donc jeudi soir à la permanence des amis de Saint-Jacques d'Annecy. Tu auras des renseignements" me dit-il.

Et me voilà en ce 14 juin 2007 assis dans la salle à entendre le récit de pèlerins récemment rentrés de leur périple. Je suis complètement enthousiasmé et littéralement prêt à partir sur le champ. A la pause, je fouine dans la bibliothèque de l'Association et compulse les guides qu'elle édite. Quelle n'est pas ma surprise en découvrant qu'un des Chemins balisés passe à 2 kilomètres de Mauves où se situe notre maison familiale d'Ardèche !

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La seconde partie de la réunion passe très vite car je n'écoute pas, trop occupé que je suis à échafauder un plan : je vais partir 10 jours du 27 juin au 6 juillet pour parcourir les quelques 230 kilomètres entre Annecy et Mauves. Dès demain, je demanderai à ma secrétaire de déplacer tous mes rendez-vous (heureusement pas trop nombreux) hors des dates choisies. Le week-end précédent cette période, je conduirai Christine chez sa sœur qui habite à Mauves et qui en prendra soin pendant mon absence. Je me ferai prêter du matériel par l'ami Jean-Pierre. Et youpi ! je m'élancerai enfin sur le Chemin.

A 6 heures du matin, ce mercredi 27, je ferme donc la porte de ma maison, range la clef au fond de mon sac et pars à l'église des Capucins où le père Ferdinand doit ne donner la bénédiction des pèlerins. Jean-Pierre m'y attend. Il m'accompagnera un peu aujourd'hui car je suis anxieux d'une part de comment ne pas me perdre en chemin et d'autre part de ce qui m'attend à l'étape du soir.

8 jours plus tard, avec un jour d'avance sur mes prévisions, je suis arrivé à Mauves, fatigué mais aguerri. En marchant, j'ai appris (une partie de) ce qu'il faudra et ne faudra pas faire l'an prochain pour mon vrai départ de Mauves à Compostelle. D'ici là le temps va me paraître long, très long mais il faudra bien tenir.